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j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)

Sujet: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Mer 3 Avr 2019 - 20:26 —
Tyrion Oak
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T’avais déjà passé deux jours dans cette ville, et on t’avait enfin expliqué que si t’arrivais trop tard pour les douches, tu pouvais aller en direction du fleuve pour te faire une fraîcheur. Que y’avait pour vingt trente minutes à marcher, que c’était un peu frais, mais que c’était quand même potable, et y’avait juste à se frotter un peu en évitant l’hypothermie.

T’avais donc été prendre un bloc de savon, que tu notas de garder soigneusement, et avec une serviette et du linge de rechange, t’avais filé en direction de ce dit-fleuve. Tu l’avais déjà repéré de toute façon, en arrivant, il était difficile à manquer. Sans compter qu’il y avait déjà des gens présents, profitant des rayons de soleil pour se laver eux aussi, ou juste mettre un coup de neuf sur leurs sous-vêtements.

Tu n’osais pas les regarder. Certains étaient légèrement dévêtus, pieds dans l’eau, à se frotter, et si tu n’étais pas le mec le plus pudique, tu ne voulais pas t’attirer d’embrouilles avec une personne qui n’aimerait pas croiser ton regard. Tu faisais vraiment profil bas, tu n’avais pas encore gagné beaucoup en énergie même si c’était agréable de recevoir un repas par jour sans trop d’effort, sans avoir à chasser, cueillir, découper.

Tu t’installas de l’autre côté du fleuve, que tu avais traversé en tenant tes affaires en l’air. L’eau n’était pas très haute, ça t’arrivait aux genoux, tu ne risquais pas d’être emporté par le courant. Puis, tu les posas à terre sur l’herbe, commençant à retirer ta veste, ton tee-shirt. Tu avais décidé de te mettre en boxer, c’était de toute façon ce que beaucoup faisaient déjà.

Il faisait froid, tu te frottais les mains et les bras, te serrant toi-même. Tu n’avais pas beaucoup de graisse, tu ressentais chaque pique du vent, mais ça valait bien l’idée d’être propre… T’avais aussi besoin d’un petit coup de rasoir, tu commençais à ravoir de la barbe. Jusque là tu avais pu la couper avec des ciseaux pour ne pas finir en mode Robinson Crusoé – t’avais eu ta période où tu la laissais pousser et tu savais déjà que ça ne t’allait absolument pas.

Tu te frottais donc, quand tu vis un mouvement sur le côté, quelqu’un qui relevait ses cheveux en arrière. Cela attira ton regard, un peu malgré toi, et tu ne pus pas t’empêcher de regarder, un peu comme quand tu avais une douche et que tu fixais les dessins débiles du carrelage – pour passer le temps.

Sauf que tu te figeas. Tu ne ressentis plus le froid, et tu restas comme un idiot avec ton savon sous ton aisselles, attendant si la personne allait se retourner. Parce que tu connaissais ce dos, et ces cheveux, et cette façon de bouger. Tu la connaissais bien aussi, cette taille de naine, même si la morphologie avait changé.

Tu n’avais pas envie d’y croire, parce que tu n’avais pas la sensation de le mériter. Sérieusement, fallait que tu suives le mec le plus louche de la Terre entière, pour arriver dans une ville trop belle pour être vraie, et tu tombais sur Elle ? Ce n’était pas possible, ce genre de retrouvailles idiotes ne pouvaient se dérouler que dans des films aussi stupides que Dirty Dancing – même si Dirty Dancing était génial, gardons ça en tête.

Pourtant elle s’était retournée, et maintenant, tu osas le penser, c’était Ivy, bordel de merde. Ton cœur de type qui avait pas assez bouffé pendant des semaines aurait pu s’arrêter là tout de suite, maintenant. Elle était littéralement la dernière personne en vie parmi tes proches, réellement. Tout le reste était mort, enterré – comme on pouvait en tout cas.

T’avais donc lâché ton savon dans l’eau – au temps pour la conservation de celui-ci – pour courir comme tu pouvais avec l’eau jusqu’aux genoux vers elle. « Ivy ! » T’avais la voix cassée, autant par l’émotion que par les longs moments sans prononcer un mot, faute de compagnie. T’étais limite dans le blanc, ton cerveau marchait pas, et tout ce que t’arrivas à faire, c’était la soulever dans tes bras, sans te demander si c’était une bonne idée de la surprendre comme ça. « Tu m’as manqué, putain, j’savais pas que t’étais là, t’es vraiment là, j’y crois pas… »
Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Sam 6 Avr 2019 - 1:05 —
Ivy M. Davis
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J’pleure pas, qu’est-ce que tu dis
Les mains dans l’eau du fleuve, je m’affaire à me laver. Il fait froid et je suis régulièrement prise de frissons. C’est les risques de la saison : pas assez froid pour se considérer encore en temps d’hiver, pas assez chaud pour le printemps. Un entre-saison pour lequel il me faudra énormément de temps pour m’habituer. Déjà que j’espace les jours de douche, craignant de réellement attraper un coup de froid, mais même, chaque fois que je viens me laver, j’ai l’impression de passer une épreuve de survie. C’est qu’on se fait vite à un certain confort après avoir vécu si longtemps là-dehors. Sur nos lits, sous nos douches, le ventre tous les jours plein, la survie parait lointaine.

J’ai peur parfois, de ce que va devenir la ville. Elle est dirigée par des gens qui ne sont pas forcément les mieux placés pour diriger quelque chose. Et le challenge est de taille. Toute une ville à gérer, sans formation, juste se démerder. Ont-ils tous les épaules pour assumer ça ?

Le contact de l’eau froide contre ma nuque me fait sursauter. Je serais bien passée dans les douches de la ville au lieu de venir ici. Mais il y a toujours trop de monde. Je les évite toujours de plus en plus, ces gens. Même si ça fait à présent longtemps que je suis à Destiny, je n’arrive toujours pas à m’y faire, d’être à leur contact quotidiennement. Ils sont d’ailleurs autour de moi, je les entends, mais ils me paraissent si lointains. Je préfère les ignorer.

Mais alors que je me relève pour replacer mes cheveux, je me retourne et le sol semble se dérober sous moi. Ces cheveux, cette silhouette, ces yeux et puis cette voix, mon prénom. J’ai l’impression de rêver, que le bruit régulier sur fleuve et les éclats de voix des autres survivants autour de moi me fait halluciner. Ce n’est pas possible. Il ne peut pas être là. Il n’a pas pu survivre seul là-dehors. Mais voilà que son fantôme se met à bouger et petit à petit, l’information de sa présence monte jusqu’à mon cerveau. Il faut qu’il coure quasiment jusqu’à moi et qu’il me prenne dans ses bras pour que je comprenne. Je quitte le sol et sa voix vient une seconde fois chanter jusqu’à mon oreille.

Alors sans attendre plus longtemps, mes bras, jusqu’alors laissés le long de mon corps, s’enroulent autour de la frêle silhouette de mon ami de toujours et ma tête vient se poser dans son cou. « Ty… » Tout semble si irréel. « J’y crois pas… » Qu’il m’a manqué. Un vide insupportable avait pris place là où autrefois il me faisait vibrer.

Et tout repasse dans ma tête, comme un mauvais film. Notre vie à deux, comme nous étions bien, et puis mon père. Notre séparation. La douleur que j’avais ressenti en le voyant m’être enlevé. Alors la pression de toutes ces années, la peur de son sort, l’attente de savoir si oui ou non il avait succombé, tout s’envole d’un coup. Les larmes roulent sur mes joues et je le serre encore plus fort, me réfugiant davantage dans le creux de son cou. « J’suis tellement désolée pour Fresno… » Phrase prononcée dans un souffle, laissant la douleur se dissiper, ne laissant ainsi que la culpabilité. Culpabilité qui n’a fait que grandir toutes ces années. « Tellement désolée… » Désolée de m’être laissée emporter, désolée de ne pas avoir ouvert les yeux avant, désolée de ne pas l’avoir recherché.

Mais tu es là maintenant, Ty. Le monde ne peut qu’aller mieux.


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Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Lun 8 Avr 2019 - 15:26 —
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C’était elle, et tu l’entendais à ton oreille. Tu reconnaissais son grain, même si sa voix était différente. Sûrement à force avais-tu fini par oublier la vraie saveur de son timbre pour finir avec un souvenir déformé mais tout aussi bon. Tu oublias alors tout ce qui était faux, pour imprimer ce simple « Ty », syllabe qu’elle disait tant de fois avant déjà, et que tu aimais encore plus maintenant.

Elle te serrait dans ses bras, et bordel, t’avais jamais autant eu la sensation d’être complet. Elle t’avait putain de manqué, cette naine, elle avait manqué à chaque partie de ton corps, à ta main quand tu l’attrapais, à ton dos quand tu la portais dessus, à ton creux de bras quand elle s’installait là. Elle avait manqué à ton cœur, aussi, et à ton âme. Vous étiez Ty et Ivy, le Tivy, complémentaires, et pourtant si différents.

Elle s’excusa, pour Fresno. Tu étais en colère, oui. Mais pas contre elle, pas du tout, elle n’y était pour rien. « Il n’y a rien à te pardonner. C’est lui le responsable. » Tu avais la rage au ventre, il t’avait privé d’elle trop longtemps. Tu la serras encore plus fort – bien que ce ne soit pas énorme non plus. Tu n’avais pas de force, et seule l’adrénaline t’avait permis d’avancer si vite jusqu’à elle.

Tu pris peur, est-ce qu’il était là, lui ? L’homme qui était responsable de cette séparation ? Celui qui avait décidé que tu ne méritais pas de suivre Ivy ? Tu n’étais pas idiot, tu pensais bien qu’elle n’avait rien pu faire contre cet homme qui était capable du pire. Tu connaissais l’histoire de famille, et il t’avait d’ailleurs toujours terrorisé. Et quelque part, tu étais surpris de la voir ici, encore en un seul morceau, capable de parler, alors qu’elle devait avoir vécu avec lui. Celui que tu ne voulais pas nommer, parce que même adulte, il te filait toujours autant les pétoches.

Tu te décalas un peu, osant enfin poser la question : « Il est là lui aussi ? Tu vas bien ? » Tu ne savais pas comment exprimer tes inquiétudes. Tu ne l’avais pas vu, lui. Heureusement. Tu n’étais pas en état de réfléchir, tu aurais certainement quitté cette ville, ce confort, la nourriture quotidienne, juste parce qu’il était là. Tu n’aurais pas pensé que peut-être Ivy était là, aussi, s’il était dans le coin.

Et il y avait vraiment beaucoup de monde, dans cette ville. Tu n’étais pas encore en état de te mêler à la foule, tu ne l’avais fait que pour ce cinéma en plein air qui était arrivé d’un coup, comme une chance, une raison de rester, pour te faire penser que cet endroit était définitivement le paradis. Tu ne l’avais pas vu, ni même elle.

Beaucoup trop de monde. Est-ce que tu allais croiser d’autres personnes de ton ancienne vie ? Est-ce que tu allais voir d’anciens chanteurs de ton genre, le type qui était à la caisse de ton épicerie habituelle, voire un de tes anciens profs ? Des cousins peut-être ? T’en savais rien. Tu t’attendais désormais à tout.
Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Sam 13 Avr 2019 - 11:53 —
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J’pleure pas, qu’est-ce que tu dis
Mes bras sont serrés contre lui, si fort, comme un étau qui ne veut plus lâcher. Ty est là et je refuse qu’il me file une nouvelle fois entre les mains. Je m’imprègne d’ailleurs de son odeur, ne retire pas ma tête de sa nuque, profite de ce moment rien qu’à nous. Car tout chez lui m’a manqué, sa présence par-dessus tout. Où était-il tout ce temps ? La vie allait être plus simple à présent, à nouveau réunis.

Mais je prononce la phrase de l’interdit, m’excuse des actes de mon père, me pense coupable et bien vite, il m’arrête, lui met la faute sur lui. Et mon cœur chavire, mon estomac se serre. Cette vérité sortie tout droit de sa bouche mais à laquelle il me faudra du temps à m’adapter. Je suis persuadée au fond de moi que oui, je suis responsable. Même si je n’aurais pas forcément pu le retenir près de moi, j’aurais au moins pu essayer. Mais non, seules les paroles de mon père résonnent dans ma tête comme une vieille chanson usées et je le vois encore là, face à lui, repoussant Tyrion, le menaçant, le frappant, l’implorant de dégager comme un chien galeux. Et je n’ai rien fait. Je suis restée de marbre alors que ma moitié m’était enlevée. J’aurais pu hurler à la mort, me battre contre tout le groupe, mais non. Rien n’est sorti de ma bouche. J’étais certainement trop choquée, béate face à cette scène qui me paraissant irréelle. Mon père avait été un connard durant toute ma jeunesse, mais m’enlever mon Ty ? Vraiment ? Il m’a fallu plusieurs semaines pour comprendre ce qu’il s’était passé, avant que je ne réalise que oui, Ty ne serait plus à mes côtés. Je m’étais révoltée, avait tenté d’aller contre mon père. Mais encore aujourd’hui, il me fait peur. Son regard me glace le sang et je n’ose pas élever la voix. Une main est si vite levée, surtout pour lui. Que ferait-il de moi ?

Mais Tyrion est là, je le sens trembler sous mon poids. Il me parait si faible comparé à ce que j’ai pu connaître de lui. Il n’a jamais été une masse, jamais. Mais là, on ressent qu’il ne s’est pas nourri à sa faim durant une longue période. Je compte bien y remédier. Je suis là pour prendre soin de lui à présent. Il s’écarte un peu, me pose deux questions dont l’une me fait rater un battement. Suis-je prête à lui parler de lui ? A lui avouer que oui, la raison de notre séparation se trouve ici et qu’il dirige un syndicat entier en plus de ça. Est-il prêt à encaisser ?

Alors doucement, je baisse légèrement le regard, n’assume pas cette vérité qui fait mal, me détache de son corps frêle pour enrouler mes doigts aux siens. J’ai besoin de ce contact, de comprendre qu’il est là. Et lentement, mes yeux remontent vers les siens, prenant une inspiration pour lui avouer. « Il est là, Ty. » La salive s’avale difficilement, une fois, puis, deux, puis trois. « Il dirige les Gardiens de la paix… » Un long soupire me prends alors que je réalise l’ampleur de l’importance de mon père. « Il se fait surnommer Barbe Noire, peut-être que t’en entendras parler. » Même si j’espère que non, car je refuse de lui infliger ça. « Ca va mieux maintenant que tu es là. » Je me sens enfin respirer, comme si la peur ou ce vide en moi s’était enfin dégagés et que je pouvais à nouveau prendre l’air librement.

Son corps manque au mien à nouveau, le simple contact de ses doigts ne me suffit pas alors j’enroule une nouvelle fois mes bras autour de lui, pose ma tête sur son torse avant de murmurer. « Et toi Ty… Comment vas-tu ? » Ma tête se relève vers lui, pour planter mon regard dans le sien. « Comment t’es arrivé jusque-là ? » Car lui n’avait pas mon père et son groupe pour le protéger. Peut-être en avait-il un autre, de groupe.

Et les frissons reviennent, mais cette fois-ci, de froid. Nous sommes dénudés, dans l’eau, en plein mois de mars. « Finissons de nous laver et on pourra aller ailleurs, qu’en dis-tu ? »


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Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Mer 17 Avr 2019 - 2:01 —
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Tu ne savais pas si tu voulais la réponse à la question, de s’il était là. Dans le coin. Tu en venais presque à désirer qu’il soit mort, quelque part, bouffé aux mites, laminé par des personnes car c’était devenu un zombie, réduit aux pulsions qui le caractérisaient déjà tandis qu’il était vivant. Mais apprendre la vérité crue, qu’il était là, qu’il dirigeait un syndicat, ça te fichait les entrailles aux talons. T’avais probablement blanchi un peu. Cet homme, celui-là, s’occupait de la sécurité de la ville. D’un coup, tu ne savais pas si tu pouvais lui faire confiance. Même si tu étais heureux qu’elle soit mieux depuis que tu étais là.

Tu ne savais pas à quoi t’allais servir, ni ce que t’allais faire ici, mais en tout cas, tu étais encore plus heureux d’être là parce que tu étais avec elle. Mais tu étais crispé, de le savoir ici. T’avais peur, et ça faisait un moment que t’avais fait la paix avec le ridicule d’avoir peur de tout, tout le temps. Et surtout, ta peur de celui qu’on appelait désormais Barbe Noire était compréhensible. Cet homme était violent, très violent, et même envers Ivy.

Malgré toi, tu ne pus t’empêcher de jauger sa peau un peu dénudée par le fait qu’elle se lavait, vérifier si tout allait bien. Mais tu ne vis rien, de prime abord en tout cas. Tu répondis même distraitement à ses questions, qu’elle posa en se reposant sur ton torse, te coupant la vue : « Je… Ca va. J’ai marché longtemps… J’ai vécu avec des gens, mais ils sont tous morts, maintenant. J’étais tout seul. » Tu ne tergiversas pas plus. Tu ne voulais pas en parler, pas maintenant. Ca remontait en réalité à plusieurs mois, mais pour être honnête, dans ta tête qui n’avait aucune notion du temps, c’était comme si c’était la semaine dernière. C’était frais dans ton esprit, très frais, vraiment.

Elle voulut qu’on finisse de se laver, pour ailler ailleurs. Ailleurs. Ca tilta dans ton esprit, fébrile, tu attrapas Ivy par les épaules.

Et tu dis : « Partons. »
Et tu dis : « Là, maintenant, ailleurs. Loin d’ici. »
Et tu dis : « On trouvera d’autres gens, peu importe, même tous les deux, ce sera bien. »

Tu te rendais compte combien c’était idiot, dangereux. Ici, vous aviez de la nourriture, des gens, vous étiez normalement à l’abri. Mais l’idée que cet homme soit ici, qu’il puisse toucher Ivy, et même te toucher toi, tu étais mort de trouille, et tu aurais voulu sauver Ivy de là. Quatre ans trop tard, mais la sauver quand même, même si t’étais un sac d’os et que t’étais déjà même pas foutu de te sauver toi-même de la famine, de la maladie.

Parce que t’avais encore ton bras en vrac, parce que t’étais tout maigre, que tu savais pas chasser, t’étais juste bon à espérer que ton piège marche. Et on te l’avait pris, ton piège. Tu n’avais plus rien à toi, t’avais tout donné à la ville, et la ville devait te prêter d’autres choses, en échange.

T’en vins presque à espérer que la Naine soit plus raisonnable que toi, et t’en vins aussi à espérer qu’elle te dise oui, rendre la monnaie de sa pièce à Barbe Noire.

Soit raisonnable, Ivy.

Ou ne le soit pas.

Choisis pour vous deux.
Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Jeu 18 Avr 2019 - 2:38 —
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J’pleure pas, qu’est-ce que tu dis
Il blêmit alors que je lui avoue la présence de mon père dans cette ville. Je savais qu’il ne serait pas prêt à l’entendre, qu’il lui avait toujours foutu la trouille. Et je ne peux pas le blâmer d’en avoir peur. Il faudrait être stupide pour ne pas se méfier de lui en connaissant son passé. Quelle personne sensée frapperait sa propre famille ? Quelle personne sensée frapperait quelqu’un d’autre tout court. Et c’était un meurtrier, mon père. Je ne l’oublie pas. Parmi ses autres atrocités, tuer ce policier avait été le sommet. Oh je m’en souviens encore du jour de l’annonce. Depuis longtemps, j’espérais encore que mon père puisse changer, qu’il reviendrait à moi tel l’homme charmant qu’il était autrefois. Comme mon père, celui d’avant, celui que j’avais aimé. Mais non, il avait fini derrière des barreaux, là où je n’avais d’ailleurs jamais foutu un pied. Mon vrai père était mort il y a bien longtemps. Cet homme nouveau, sous les mêmes traits que M. Davis, l’homme souriant et amical que ma mère avait marié, ce nouvel homme, violent, je ne le connaissais pas et je n’avais pas envie de le connaître. Je me souviens avoir eu des flashs de mon père durant ces années d’invasion, comme un retour du passé. Une douce mélodie qu’on a envie d’écouter en boucle. Mais malheureusement, ce n’était que des flashs. Barbe Noire lui avait volé son identité et jamais je ne retrouverais mon père. Je n’y croyais plus du moins. A quoi bon. Ça serait tendre le bâton pour mieux me faire battre.

Mais je chasse mes pensées alors que mon regard se plante dans ses iris vertes. Il me conte son périple sans aller dans les détails. Il est ailleurs mon Ty, à des années lumières de Destiny. La vie là-dehors l’a détruit, je le vois bien. Il n’est plus le même. Mais j’ai dû changer moi aussi. Qui ne changerait pas. Lui qui a toujours été doué avec les paroles, se servant de sa voix pour tout, ce n’est plus pareil. Il trouve plus ses mots, bégaie et je sens un pincement dans mon cœur. L’invasion l’aura détruit, l’aura jeté au sol. Je le serre plus fort contre moi alors qu’il m’avoue qu’ils sont tous morts autour de lui. Il a survécu lui. Mais à quel prix ? Garder le poids de la peine de nos coéquipiers morts au combat, tout ça pour que nous puissions continuer. A quoi bon.

J’aimerais lui poser des questions, comprendre ce qu’il a vécu là-dehors, qui l’a amené ici. Mais je sens qu’il n’a pas envie d’en parler. Alors je n’insiste pas. A quoi bon. On n’aura tout le temps de rattraper le temps perdu. Il m’en parlera s’il en a besoin. Alors je le lâche et lui propose de nous laver, de continuer ailleurs. Et c’est là qu’il attrape mes épaules et qu’il fait cette proposition folle. Son regard en dit long. Ce n’est pas Ty. C’est la peur. Tout en lui crie la crainte. Mais de quoi ? De qui ? Mon cœur s’accélère, s’affole en réalisant à quel point Tyrion n’est plus le même. Je cherche quelque chose dans ses yeux alors que je ne bouge pas, le regard planté dans le sien. Il a envie de fuir tout en voulant rester, je le vois, je le sens. Malgré ses longues années de séparation, je le connais encore par-cœur, mon chevelu. Il a envie de fuir ce qui lui fait peur mais il n’a plus envie d’affronter l’extérieur.

Mais la petite graine se plante dans mon esprit. Et si on partait effectivement ? Qu’est-ce qui me retient ici ? Ici ou ailleurs, tout ce qui compte, c’est Tyrion. J’aurais mal de quitter mes amis, évidemment, mais rien ne me retient à Destiny. Mon père ne fait que me rappeler un passé dont je ne veux plus rien avoir à faire avec. A quoi bon.

Sauf qu’aller dehors, ça veut dire retrouver cette instabilité, ce stress constant, la peur, le danger. Ai-je encore la force de vivre ça ? Ai-je encore la force et l’envie de retrouver l’incertitude de la vie là-dehors. Alors doucement, ma main se relève pour venir se poser sur la joue de Ty et lui caresser la peau avec le pouce. Je reprends la parole, la voix douce. « J’aimerais te dire oui, Ty. J’aimerais fuir, vivre dehors, rien qu’avec toi. » Ma tête se penche sur le côté sans lâcher son regard, laissant un léger sourire perler sur mon visage, pour atténuer la dureté de mon annonce. « Mais j’ai pas envie de revivre la peur. Ici, on a enfin ce qu’il nous faut pour survivre sans s’inquiéter du lendemain, on a à manger, un toit, même un travail ! » Petit rire avant de retrouver le sérieux, faire une pause pour avaler difficilement ma salive, puis je reprends. « J’le sais que t’as peur, Ty. J’te connais par cœur. C’est pas les années séparés l’un de l’autre qui m’enlèveront ça. T’as peur. J’sais pas ce que t’as vécu là-dehors, mais j’veux que tu retrouve la stabilité dont t’as toujours eu besoin. Et c’est pas dehors que tu l’auras. » Mon autre main vient aussi se poser sur sa joue pour entourer son visage. En cinq ans, on peut déjà voir le poids des années sur son visage. La dureté de la vie ne l’a pas épargné. On peut lire chaque épreuve sur sa peau, à quel point il a souffert. Mon cœur se serre encore face à ce constat. « J’veux que ton bien. Et tu le trouveras pas dehors. » Peut-être que Destiny n’est pas la meilleure des solutions, mais c’est la seule face à moi pour le moment. Alors pour son bien, nous devons rester ici. « Je t’aime Ty. A en crever. Ça a pas changé depuis qu’on s’est quitté. J’ferai tout pour que tu te sentes bien ici. On la traverseras ensemble cette épreuve, j’te promets. » Sur ma vie.



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Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Jeu 18 Avr 2019 - 3:53 —
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C’était quelque part à la fois lâche et courageux de proposer à Ivy de vous en aller. T’étais réellement prêt à tenter l’aventure de la peur, du danger, de la faim, pour mettre Ivy loin de cet homme, un danger pour un autre. Mais d’un autre côté, si tu étais lâche, c’était parce que tu ne voulais pas non plus y retourner, et tu laissas à Ivy la tâche de refuser, de te ramener à la raison. Tu n’étais pas encore reconstruit, Tyrion, et tu n’étais pas le même homme qu’avant, elle devait s’en rendre compte à présent, Ivy.

Tu t’attendais à tout, qu’elle dise oui, qu’elle dise non. Car tu connaissais désormais à quel point l’univers pouvait être imprévisible, comment il prenait son pied à te donner tort, que tu dises que ça ne pouvait qu’aller bien ou qu’aller pire. Tu croyais sincèrement qu’il était possible qu’elle te dise oui. Pourtant, telle que tu la connaissais… Tu le savais qu’elle dirait non. Tu le savais sûrement même au moment où tu avais proposé. Pourtant, à sa première phrase, tu insistas, c’était plus fort que toi : « Alors dis oui… » Mais elle campa sur ses positions. Elle avait tellement raison. Tellement ! Tu baissas la tête. Tu savais que tu n’avais jamais été raisonnable. Pour toi, la vie n’avait été qu’une aventure, jusqu’à ce qu’elle en devienne réellement une, une aventure dangereuse, qui n’avait pas trois vies et un game over pour retourner au dernier enregistrement, non, ce n’était qu’une vie et le game over était réel. La douleur n’était pas qu’une secousse sur la manette qui te chatouillait tout juste la paume. Non, c’était toi la manette, et tu ne faisais pas que vibrer, d’ailleurs, tu ne vibrais, vivais plus.

Sa main sur ta joue vint autant comme une baffe que comme la caresse d’une plume. Ta peau abimée par les intempéries, le manque de soins, était sensible, très sensible, mais c’était un mal qui faisait du bien. Elle te touchait, et tu fermas les yeux pour apprécier le contact. Pour une fois. Pas juste fuir, ou être effrayé. T’étais mort de peur, mais vivant de joie de l’avoir là, qui te parlait, qui te raisonnait comme avant. Celle qui te disait non, ce n’est pas une bonne idée d’aller faire ce spectacle déguisé en bite géante alors qu’il y avait des enfants à ce festival ou encore non mais, cet agent est en train de t’arnaquer, c’est horrible, 50% des bénéfices ? Sérieusement ? Et toi, tu rigolais, avant, en disant pas grave, au moins je dirai que je l’ai fait ! Pour ne finalement pas toujours le faire. Parce qu’elle avait raison et que toi, t’étais con. Et des fois, bah tu l’écoutais. Elle avait un certain pouvoir sur toi, la naine.

Tu ouvris brusquement les yeux quand elle te déclara t’aimer, à en crever. Tu ne t’y attendais pas. T’étais affectueux, t’avais toujours pris Ivy dans tes bras, tu allais la chercher au boulot quand tu foutais rien, tu lâchais ta console pour juste faire le taxi, ou encore tu disais non à des soirées beuveries avec des potes juste pour lui faire ses tresses.

Mais tu disais pas « je t’aime », encore moins à en crever, même si c’était vrai.

Quoique, tu avais bien envie. Tu avais envie de le dire, réellement, avec des mots, pour changer, plutôt que des actes qui n’avaient probablement de sens que pour toi. Le genre de réponse qu’on donnait à la phrase « je suis sûre que tu ne m’aimes pas, tu ne l’as jamais dit », et qu’en gueulant on répondait « mais je venais te chercher tous les jours, je te préparais ton café préféré », pour se manger un « mais tu l’as jamais dit ! ». C’était difficile, un peu coincé dans ta gorge, cette même gorge qui autrefois était si douée avec les mots, les sons, tu avais la sensation de l’arracher des tripes. « Moi aussi, je t’aime, Ivy. Tu sais pas à quel point. » Tu avais chuchoté, avec ta voix cassée, la vraie, pas celle que tu faisais quand tu voulais te marrer.

T’avais pas envie de te marrer.

Tu la serras dans tes bras, de ce câlin qui voulait certes consoler, mais surtout cacher le visage. Menton posé sur sa petite épaule, t’étais plié en quatre, mais tant pis, cette douleur au dos était familière. Et tu essuyas tes yeux humides, avec tes bouclettes qui récupéraient cette humidité tant elles te tombaient dans les cils. Tu reniflas même, te sentant un peu débile en passant, et malgré toi, tu lâchas un « J’pleure pas, qu’est-ce que tu dis. » alors même qu’elle n’avait pas dit un mot, du moins pas un mot que t’aies entendu.

Tu restas là le temps que ça se calme, tu ne faisais que répéter intérieurement à tes larmes de remonter, de retourner de là où elles venaient, parce que tu voulais pas chialer. Bordel, tu chialais jamais, t’aimais pas ça, et si t’avais pleuré dans ta vie, ça t’avait fait tellement mal que tu voulais pas t’en rappeler.

Tu te redressas, évitant le regard d’Ivy, passant outre toute remarque qu’elle ferait sur ton aveu détourné, et tu regardas l’eau, te disant que t’avais perdu ton savon. « Ok, on se lave. Par contre, j’ai perdu mon savon. Quand je suis venu… ‘fin quand je t’ai vue. On m’a dit de pas le perdre, mais… Bref, tu me prêtes le tien ? Ca caille. »
Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Lun 22 Avr 2019 - 19:01 —
Ivy M. Davis
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J’pleure pas, qu’est-ce que tu dis

Je vois la surprise dans ses yeux lorsque je lui annonce que je l’aime. C’est vrai que lui ne me l’a jamais dit et que moi, je ne le faisais pas souvent, seulement dans les moments que je jugeais vraiment importants. Et ce moment, celui qu’on vit juste maintenant, c’est un moment important. Car Tyrion a peur, qu’il est paumé. On avait été l’encre de l’autre durant de longues années. Alors si mon Ty est perdu, je me dois de le ramener vers quelque chose qu’il connait, qui lui fait du bien au cœur. C’est pourquoi je lui dis que je l’aime. Car c’est ce que je ressens et que je pense qu’il en a besoin, pour retrouver ce courage qui l’habitait autrefois.

Mais alors que je pense simplement le dire pour réveiller quelque chose en lui, c’est une réponse que je reçois. Et une des plus belles qu’il n’ait jamais pu me faire. Ces mots, sortis de sa bouche me font un gros choc dans mon petit cœur. Lentement, les larmes perlent au coin de mes yeux et je sens tout le poids du monde sur mes épaule. Je suis sincèrement heureuse qu’il ait osé sauter le pas. Mais cette déclaration me montre également à quel point mon meilleur ami à souffert durant ces dernières années. Il n’aurait jamais osé, n’aurait jamais été cassé au point de ressentir le besoin de me le dire. Non, là, c’est beau, sortis de sa bouche, mais ça me fait peur aussi. Car je ne sais pas quel mal l’a frappé, je ne sais pas à quel point il a été détruit, et ça me terrifie.

Il me sert contre lui et je me blottis dans ses bras. Là, je me sens bien, protégée, comme si c’était le retour de Ty et Ivy contre le reste du monde. Ça avait toujours été le cas et l’absence du bouclé à mes côtés avait été un crève-cœur. Je l’entends renifler et doucement, je me mets à sourire. Il me dit ne pas pleurer, ce qui ne fait qu’allonger ce sourire. Il est là, mon Ty, le vrai. Celui qui dit des bêtises pour détendre l’atmosphère, celui qui n’assume pas ressentir quelque chose et donc préfère faire de l’humour. Je ne dis rien, cependant. Car je sais que me dire ces mots a été un grand pas pour lui et que me moquer juste après ne l’aiderait pas. Il a déjà assez honte comme ça au fond de lui, pas besoin que j’en rajoute. Et le simple fait qu’il me fasse cette remarque prouve qu’il sait ce que je pense de ses reniflements. Il me connait autant que je le connais.

Il se redresse et doucement, je le libère de notre étreinte. Il m’avoue avoir perdu son savon en me voyant et je me mets à rire, cette fois, franchement. « J’te prête le mien, t’en fais pas. Mais tu le paumes pas celui-là ! » Je lui fais un clin d’œil avant de lui tendre l’objet. C’est vrai que ça caille, je l’aurais presque oublié alors que je me trouvais dans ses bras. « Dépêchons-nous. » Et pendant qu’il se savonne, je prends le temps d’à nouveau me mouiller puis je lui prends mon savon. C’est partie pour la douche expresse. « D’ailleurs, t’es dans quelle chambre ? T’as un coloc’ ? » Non pas que je veuille m’incruster, mais si je peux éviter Rhys de temps en temps, autant en profiter. « Et on t’a déjà mis dans un syndicat ou pas encore ? » Sûrement pas. Il devait encore être dans les petits nouveaux qu’on s’amusait à exploiter pour découvrir leurs réels talents.



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Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Jeu 25 Avr 2019 - 18:14 —
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Tu pris le savon, promettant de ne pas le perdre. D’ailleurs tu le tins bien fort dans ta main, quand tu le passas sous l’eau, et encore plus quand tu te le frottas dans les mains pour sortir un peu de mousse. Et tu te nettoyas, tandis que tu répondais aux questions d’Ivy. « Euh, j’suis… Merde, je me souviens plus, je… Ah, chambre quatre, étage huit. Non, l’inverse. Avec une blonde, Billie, elle est médecin. » Tu savais aller à ta chambre de façon automatique, sans réfléchir, mais tu ne retenais pas spécialement ton « adresse », n’ayant pas souvent eu à la donner. Au moins, t’étais pas trop mal tombé, tu t’entendais bien avec ta coloc’, et c’était aussi agréable d’avoir une chanteuse à tes côtés, vous poussiez parfois la voix afin de vous détendre, parfois amuser la galerie tandis que tu étais devant l’entrée de l’hôtel, avec des gens. Ca te mettait petit à petit dans le bain… Même si tu ne parlais pas spécialement aux gens, mis à part Cameron, Billie, et d’autres par-ci par-là.

Quant à être dans un syndicat… Tu étais assez embêté. « On a essayé de me mettre chez les bricoleurs… Je suis pas mauvais, je gérais la maison de m’man, mais le premier jour, j’ai fait trop d’effort et… » C’était un peu compliqué à avouer. Tu étais un homme, et avouer que tu avais fait un malaise dès le premier jour car tu avais porté trop vite des planches pour réparer un toit, c’était compliqué pour l’égo. Est-ce que tu voulais vraiment le dire à Ivy ? Au pire, elle avait bien dû voir pire de ta part. T’avais jamais été monsieur Muscle, ni même hyper viril. Que ce soit adolescent ou adulte, t’avais toujours été un poids plume, au muscle nerveux plus que réellement balèse.

Même en baissant les yeux vers tes bras que tu frottais de ce savon, tu te rendis bien compte que ça se voyait que t’étais encore pire qu’avant. Même si tu reprenais déjà un peu de poil de la bête. Malheureusement, t’étais de ces gens très énervant qui ne grossissaient jamais, ou en tout cas très difficilement. Et ce n’était pas avec ce rationnement que tu allais gagner en épaisseur.

Assez hésité, tu avouas tout : « Je me suis évanoui. Hypoglycémie qu’ont dit les doc’. Du coup, les bricoleurs et les autres syndicats, c’est pas trop possible, et les doc’ m’ont dit d’attendre un peu avant de commencer mon stage pour les petites mains… » Quelque part, ça t’allait d’aller bosser pour eux, c’était simple, pour commencer. Essentiellement du ménage, du nettoyage, du rangement. T’avais jamais été porté sur ça avant, mais ça devait pas être méchant… Mais ouais, pour l’égo, c’était pas génial. Tu te grattas derrière la tête avec ta main savonneuse, puis tu te souvins de rendre le savon à Ivy, qu’elle se lave aussi. « Bref, voilà. Ca vient petit à petit, ce genre de truc… Faut pas trop m’en demander je suppose. »
Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)   Dim 5 Mai 2019 - 16:54 —
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J’pleure pas, qu’est-ce que tu dis

Je le regarde du coin de l’œil alors qu’il se lave, d’un côté pour regarder ce qu’il fait, mais d’un autre, pour le surveiller. Ça fait si longtemps que je l’ai perdu qu’immédiatement, cet instinct de protection et venu me sauter à la gorge. Nous avons toujours veillé sur l’autre et maintenant qu’il est de retour, je ressens le besoin de le faire à nouveau. Alors je remets cette veille en marche, ce mécanisme que j’ai arrêté d’essayer de contrôler il y a bien longtemps déjà. Je souris alors qu’il me parle de sa chambre, hoche la tête tout en continuant de me mettre de l’eau dessus. Il est avec Billie en chambre. Je ne la connais pas vraiment, juste de vue, comme beaucoup d’autre j’imagine. Comme elle est médecin, forcément, elle fait partie de ceux qu’on a croisé plus que d’autres. Je ne réponds rien, le laissant continuer, maintenant qu’il parle de son syndicat. Mon cœur se serre alors qu’il évoque la maison de sa maman. Cette maison dans laquelle nous avons vécu tant de choses. Ça me fait mal d’y repenser mais je fais semblant de rien. Ty a besoin de sureté, pas que je lui renvoie ma tristesse à la tronche. Surtout qu’il est gêné d’avouer quelque chose. Il se stoppe au milieu de sa phrase, n’osant continuer et je l’encourage du regard. C’est moi. Nous avons tout vécu ensemble. Qu’est-ce que ça peut bien me foutre qu’il m’annonce qu’il s’est fait tabasser ou qu’il s’est pissé dessus. C’est mon Ty et on a dépassé il y a bien longtemps ce stade où je me moque de lui.

Il hésite longuement, fuis mon regard pour regarder ce qu’il fait avant d’enfin oser l’avouer. Et je rigole un peu, très légèrement, bien plus pour détendre l’atmosphère que pour me moquer. On a vécu cinq ans de galère en plein milieu de la nature, à tracer à longueur de journée des zombies. Alors qu’il m’avoue qu’il s’est évanoui, et surtout, qu’il n’ose pas vraiment me le dire, ça me fait rire. « Ty… On a vécu de la merde pendant cinq ans. J’sais pas comment t’as vécu là-dehors, mais c’est normal que t’aies plus la même force qu’autrefois. » Il a jamais été l’armoire à glace, en plus. Toujours fin, mais de loin pas fragile. Il a juste hérité d’un métabolisme rapide, qui lui a permis de digérer vite et bien. Alors vivre dans ces conditions, forcément, ça n’a pas dû l’aider. C’est donc normal qu’en arrivant ici, qu’il s’évanouisse après qu’on lui demande un effort.

Il me rend mon savon que je m’empresse de frotter à mon tour entre mes mains pour me savonner. Il reprend la parole et je reprends mon sourire. « Il te faudra un temps d’adaptation, comme nous tous. Va pas croire qu’on est pas tous passé par ça ! » Au début je galérais avec mes tâches. Porter des seaux, passer mon temps debout. Il m’avait fallu du temps avant d’arriver à enchaîner une journée sans devoir m’assoir toutes les cinq minutes. Oui là-dehors on marchait des journées entières, on prenait pas vraiment le temps de se poser, par peur. Mais c’était de la marche, un autre genre d’effort. « T’iras très bien dans les petites mains, si tu finis là-bas. » Je lui souris tendrement, pour le réconforter. Il faut du monde partout, alors pourquoi ce syndicat serait-il plus ingrat qu’un autre. « Allez, finissons-en avec ce lavage, qu’on file se mettre au chaud. » Nouveau sourire avant de finir de me savonner et de commencer à me rincer.

Une fois fait, je me dirige vers le rivage pour attraper mes vêtements propres. Je ne sais pas si Ty a pensé à en prendre, s’il a déjà pris quelques habitudes. Je lui prêterai mon pull au pire, pour le chemin, pas qu’il attrape froid. Je range le savon dans ce sac qu’on m’a refilé avant de me tourner vers mon ami. « Prêt à retourner vers la ville ? » Et je lui tends ma main, pour l’encourager à la prendre, l’encourager à m’accompagner vers ce qui me parait être tous les jours comme une épreuve.


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Sujet: Re: j'pleure pas, qu'est-ce que tu dis (tyrion&ivy)    —
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